Final Cut Server, à quoi ça ressemble pour l'utilisateur ?
A un programme Java, issu de la société Proximity (le produit s'appelait Artbox) rachetée fin 2006, qui fonctionne sur Mac et Windows.
(ça devrait être la seule capture Windows proposée
)Même si Apple a mis plus d'un an à l'adapter, nous n'avons pas le droit à une application cliente Mac. Sur un Mac puissant, cela ne pose pas de problème particulier, sauf pour l'ergonomie qui est perturbante et trop loin des standards Mac (ce n'est pas mieux pour Windows).
La fenêtre principale (appelée Worskspace) est plutôt présentable. Quoique, les vignettes à taille fixe existent-elles encore ? Celle-ci sont crées lors de l'importation des vidéos dans Final Cut Server et sont réglées par les "Transcode settings" dans l'administration. On a vu plus ergonomique...
On retrouve tout de même facilement les media (assets) qui peuvent être des vidéos, des photos, des textes, des PDF, des sons, mais aussi des projets Final Cut, Motion. Le terme général "Assets" est donc approprié, du fait que les données cataloguées ne sont pas forcément des media. Dans une structure de production, on y ajoutera bien sûr les fichiers Photoshop, Illustrator, After Effects et autres fichiers habituels, pour les faire bénéficier des possibilités de travail de groupe.
La colonne de gauche permet de naviguer entre les vues : les Assets, les Productions, et les listes intelligentes pouvant mélanger les deux. Pour les listes intelligentes, on peut passer vite car c'est le même concept que dans de nombreuses applications Apple (dont iTunes) : on fait une recherche puis on enregistre celle-ci comme liste intelligente (Smart Search). Revenir sur cette liste affichera les éléments correspondants à la recherche initiale et prenant en compte les dernières modifications.
Que ce soit pour les Assets ou les Productions, on peut afficher les élements sous forme d'icônes ou de liste. encore une fois, on est loin des possibilités d'une application Mac : l'affichage CoverFlow ne serait pas à rejeter dans ce cas. On note aussi une pagination rigide : le nombre d'élements dans une page se décide dans les préférences (25 par défaut), puis la pagination se fait en haut à droite de la liste.
La recherche peut être simple ou évoluée. Comme c'est le coeur de l'application (à quoi bon cataloguer si la recherche n'es pas puissante et rapide), les possibilités sont nombreuses. La recherche se faisant dans la base de données (et non dans les assets directement), elle est rapide. Par contre, elle n'est pas dynamique "à la Spotlight" : il faut valider les critères pour que la recherche se lance. C'est bon pour la charge du serveur (qui pourrait mal supporter dix recherches dynamiques simultanées), moins pour la facilité d'utilisation.
Suffisament parlé des Assets ? Nous y reviendrons mais penchons nous sur les "Productions". C'est quoi ?
Les productions sont des ensembles regroupant des assets et des données propres (comme le statut, le nom du producteur, les dates, etc). C'est un moyen de gestion d'un groupe d'assets (comme un dossier regroupe des documents) efficace lorsque le nombre d'assets augmente et qu'il n'est plus possible pour une seule personnes de gérer tous les assets.
Bien sûr, une production peut contenir plusieurs assets et un asset peut faire partie de plusieurs productions. Comment les relier ? Soit à l'ancienne (via les bon menus) soit via glisser-déposer entre les icônes. Et pour que ce soit facile, il faut ouvrir deux workspaces : un pour les assets et un pour les productions. Eh oui, ce n'est pas possible dans le même fenêtre...
Normalement, à ce stade de la découverte, il manque une explication critique : comment ajouter des media dans les "Assets" ?
Comme on peut s'en douter, plusieurs méthodes sont possibles.
Evoquons tout d'abord la plus automatique : les dossiers surveillés (Watchers). L'idée est la même qu'avec les actions liés aux dossiers de Mac OS X et Automator, mais selon une cadence réglable : ces dossiers désignées sont balayés fréquemment et tout fichier ajouté est copié dans Final Cut Server. On peut penser au volume d'une carte P2, au disque d'un caméscope AVCHD, etc. Dans ca cas, des réglages prédéterminés seront appliqués pour remplir les métadonnées des assets créés dans la base de données de Final Cut Server (pas d'intervention manuelle).
Ensuite, le méthode la plus manuelle, mais aussi la plus facile et la plus précise : glisser un fichier vers la fenêtre du client Final Cut Server. Avant la copie, une fenêtre demande des détails sur le fichier à importer :
C'est ici qu'il faut soigneusement remplir les données importantes. On peut déjà affecter une Production qui utilisera ce fichier. Bien sûr, il sera possible de revenir pour compléter les données, mais autant le faire dès l'importation. Problème : comme le fichier n'est pas encore importé, il n'y a pas d'aperçu disponible pour commenter correctement. Encore un défaut de l'interface Java...
Si c'est une vidéo QuickTime annotée, les informations sont automatiquement intégrées dans la base de données de Final Cut Server.
Et bien sûr, vous vous attendez à voir immédiatement votre document... Et bien non. A ce moment Final Cut Server crée les "proxies", c'est à dire les vignettes et les fichiers en basse définition, selon le type de fichier importé. C'est immédiat pour une photo, mais ça peut être long pour des vidéos HD. Heureusement, nous avons le droit à quelques indicateurs de progression. A la fin, on tombe sur une problème de rafraîchissement d'écran : la vignette n'apparaît pas dans les Assets. Astuce utilisée : ouvrir une liste intelligente, ce qui provoque un recalcul, puis revenir dans les Assets pour voir la dernière importation. Perturbant !
Cette interface Java n'est donc pas exempte de reproches. Mais il faut garder à l'esprit qu'elle démarre via un serveur web à distance. Il est donc possible de gérer les media plutôt loin du serveur, à condition de pas importer de vidéos et de ne pas les regarder en plein définition en dehos du réseau local.
Faudra-t-il attendre la version 2 pour avoir des clients natifs ?
Antoine
